Alstom: ni une décision électoraliste, ni une décision politique selon Sirugue
Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue a assuré mercredi que le plan arrêté pour l'usine Alstom de Belfort n'était "ni une décision électoraliste, ni une décision politique", mais constituait "un plan alternatif ambitieux".
Cette décision n'est "ni une décision électoraliste, ni une décision politique", a déclaré M. Sirugue, auditionné par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.
"Nous n'avons pas suspendu ou reporté" le projet initial de transfert d'activité de Belfort vers Reichshoffen, "nous avons présenté un plan alternatif ambitieux", a-t-il souligné.
"Nous avons trouvé un avenir industriel pour le site de Belfort et nous avons consolidé la charge de travail pour les autres usines du groupe", a-t-il également dit, en indiquant que le plan pérennise "1.500 emplois directs et 3.000 emplois indirects sous-traitants".
Quant à la commande de 15 rames TGV pour la ligne Bordeaux-Marseille, M. Sirugue a expliqué que "le gouvernement a fait le choix de ne pas acheter du matériel deux fois", d'abord des trains intercités, puis des TGV.
Pour le secrétaire d'Etat, il faut "désormais poursuivre (le) travail pour conforter la filière ferroviaire" française". Sur ce point, M. Sirugue a annoncé qu'il réunirait d'ici la fin de l'année le comité stratégique de la filière ferroviaire.
Cette filière "a de l'avenir", a-t-il affirmé, mais elle fait face à plusieurs défis, dont notamment une "demande intérieure stable voire en diminution" et des marchés à l'export qui continuent à bénéficier à l'ingénierie française mais qui réclament une production locale, a-t-il expliqué.
La filière est aussi confrontée à des marges qui s'érodent, une pression sur les prix et la concurrence d'acteurs chinois comme CRRC, a-t-il poursuivi.
Interrogé plus largement sur sa politique industrielle, le nouveau secrétaire d'Etat a défini trois orientations.
D'abord, "la nécessité de redonner un discours positif sur (...) la capacité industrielle de ce pays", a-t-il dit. Ensuite, il entend soutenir la "modernisation" industrielle avec "l'Industrie du Futur". Enfin, M. Sirugue veut "défendre notre industrie", localement, en partenariat avec les régions, et au niveau européen.