Cameroun : 55 morts et près de 600 blessés dans le déraillement d'un train de voyageurs
Un train, bondé en raison de l'interruption du trafic routier entre les deux villes due à l'effondrement d'un pont, a déraillé un peu avant la ville d'Eseka (centre), a annoncé le ministre camerounais des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo'o, faisant état de «dégâts importants, humains et matériels».
55 personnes ont trouvé la mort dans cet accident, alors que 575 autres ont été blessées a indiqué ce dernier sur la radio-télévision d'Etat (CRTV). Une victime française figure parmi les personnes tuées a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, dans un communiqué de presse.
«Mes pensées vont aux victimes de ce terrible événement, ainsi qu’à leurs familles et à leurs proches», a-t-il ajouté, exprimant «la pleine et entière solidarité de la France qui se tient aux côtés du Cameroun dans cette épreuve».
«Le pronostic vital de certains blessés est très engagé (...) Les causes de l'accident ne sont pas encore élucidées», a précisé la chaîne publique.
Ce déraillement a fortement perturbé la circulation sur la voie ferrée, a précisé la radio.
«Les équipes d'intervention et de sécurité sont mobilisées», a assuré de son côté la société chargée du transport ferroviaire, Camrail.
Dans la nuit du 20 au 21 octobre, un pont routier s'est effondré sous l'effet de la pluie, paralysant la circulation sur la route reliant la capitale camerounaise à Douala.
Lire aussi : Cameroun : dix tués dans un attentat-suicide dans l'Extrême-Nord
En conséquence, les voyageurs se sont rabattus en masse le matin du 21 octobre vers les gares de Douala et de Yaoundé, nombre d'entre eux n'ayant pas les moyens de prendre l'avion.
La route a été coupée dans les deux sens au niveau de Matomb, à 68 km de Yaoundé, à la suite de l'«effondrement d'une buse métallique sur la RN3 (route nationale numéro 3)», selon le ministère des Travaux publics.
La route reliant le port de Douala, capitale économique, à Yaoundé est l'une des plus importantes du pays par la densité du trafic. Les échanges vers le Tchad et la Centrafrique transitent aussi par cet axe, par ailleurs l'un des plus dangereux du Cameroun en termes d'accidents.