En 2017, la Villa Médicis à Rome s'ouvre aux jeunes et sauve ses jardins
L'ouverture au jeune public et à l'art contemporain sont au c?ur de la programmation 2017 de la Villa Médicis, la résidence française d'artistes à Rome, qui lancera aussi un programme de sauvegarde de ses jardins malades.
"Pour compléter son 350e anniversaire, célébré en 2016, il manquait à la Villa Médicis l'art contemporain", a déclaré mercredi sa directrice, Muriel Mayette-Holtz.
L'ex-directrice de la Monnaie de Paris, Chiara Parisi, a donc été chargée d'organiser un cycle d'expositions dédiées à la création contemporaine, qui célébrera des artistes féminines jamais exposées en Italie.
Cette série de "cartes blanches" sera inaugurée le 9 janvier par la plasticienne française Annette Messager, célèbre pour ses installations incorporant diverses disciplines, puis accueillera la peintre américaine Elizabeth Peyton, la plasticienne italienne Tatiana Trouvé et la peintre française Claire Tabouret.
Parmi les nouveautés de la saison, "Les Jeudis des plus jeunes" permettront chaque jeudi, de 12H00 à 13H00, aux écoliers et aux étudiants de rencontrer et d'échanger avec des artistes invités de la Villa.
Le concept a déjà fait ses preuves avec "Les Jeudis Villa", destinés aux adultes. Ces rendez-vous hebdomadaires et gratuits entre public et artistes se poursuivront l'an prochain et associeront désormais les pensionnaires de la Villa Médicis, qui pourront inviter "leurs mentors, les artistes qui ont compté dans leur parcours artistique".
Chorégraphes, écrivains, psychanalystes, paysagistes, critiques d'art, cuisiniers, maîtres chocolatiers ou stylistes viendront animer ces rencontres.
Le paysagiste français Gilles Clément viendra, par exemple, parler du Tibre et des rapports fluctuant entre le fleuve de la Ville éternelle et ses habitants.
A l'occasion du 60e anniversaire du Traité de Rome (25 mars 1957), à l'origine de l'Union européenne, des artistes débattront le 30 mars sur les ondes des radios publiques italienne et française sur "la façon dont les artistes forgent une identité européenne".
En 2017, la Villa Médicis "pensera aussi à l'avenir de ses jardins", a indiqué Mme Mayette-Hotz.
Une trentaine d'arbres séculaires, gravement malades, devront être abattus mais un "projet scientifique" de replantation a été élaboré sous le contrôle de l'architecte-paysagiste italien Paolo Pejrone.