Primaire de la gauche: Jean-Luc Mélenchon salue le "dégagisme" et s'estime conforté par la victoire de Hamon
PRESIDENTIELLE 2017 - Hostile depuis le début à toute forme de primaire, Jean-Luc Mélenchon s'est empressé de réagir au résultat du second tour de la primaire de la gauche. Dans un message publié sur Facebook, le candidat de la France insoumise a salué la défaite de Manuel Valls tout en louant le programme de Benoît Hamon... pour mieux réaffirmer la spécificité de sa propre candidature.
Preuve que la campagne présidentielle débute ou main tendue à Benoît Hamon qui a juré de proposer à Yannick Jadot (EELV) et à Jean-Luc Mélenchon de construire une majorité gouvernementale? Une chose semble certaine: l'eurodéputé n'ouvre aucune porte à une alliance en vue de la présidentielle. "J'estime que le programme historique 'L'Ere du peuple' et sa traduction dans 'L'Avenir en commun' forment un tout qui est adossé à une vague dans notre pays. C'est à nous qui avons porté ce choix tant d'années d'être à la hauteur pour le rendre victorieux. La campagne des 'insoumis' et ma candidature sont là pour cela. Rien que pour cela", écrit Jean-Luc Mélenchon.
Hasard du calendrier, au même moment, un sondage Kantar Sofres-One Point pour RTL, Le Figaro et LCI donnait le socialiste Benoît Hamon, avec 15% des voix, largement devant Jean-Luc Mélenchon, relégué à la cinquième place avec seulement 10% d'intentions de vote. Un net recul pour le candidat de la France insoumise qui, jusqu'à ces derniers jours, faisait jeu égal ou dépassait tous les candidats de la primaire de la gauche.
"Hégémonie culturelle"
Cela ne l'empêche pas de se féliciter de voir de nombreuses thématiques préemptées par la France insoumise reprises par le vainqueur de la primaire: "Que pour désigner son candidat le PS ait préféré nos mots à ceux de son propre gouvernement est un fait qui donnera ses fruits le moment venu", se félicite-t-il, y voyant la preuve de l'"hégémonie culturelle" de son programme, "l'Avenir en commun". "À présent les gens sérieux, qui sont les plus nombreux, s'intéresseront au contenu, à la cohérence du programme qui se déduit de ces mots", estime-t-il.
Avant cela, Jean-Luc Mélenchon a applaudi la "pulsion dégagiste", un terme emprunté au printemps arabe tunisien, qui a selon lui précipité le renoncement de François Hollande et la défaite de Manuel Valls.
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