Valérie Pécresse accuse à son tour Manuel Valls et Claude Bartolone d'avoir voulu la déstabiliser
POLITIQUE - "La nausée." La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse estime samedi 25 mars, à la lecture du livre "Bienvenue Place Beauvau", avoir été "victime d'une tentative de déstabilisation politique" après l'interpellation de son fils en septembre 2016 pour consommation de cannabis et entend porter plainte.
Sur sa page Facebook, dans un message intitulé "La nausée", la responsable dit avoir demandé à son avocat Thibault de Montbrial "de saisir la justice et de porter plainte notamment pour atteinte à la vie privée, violation du secret de l'enquête et violation du secret professionnel".
Le 22 septembre, le fils de Valérie Pécresse avait été interpellé dans le XVe arrondissement de Paris avec quatre grammes de cannabis sur lui.
Les auteurs du livre - Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé - affirment que cette information est très vite remontée au sommet de la hiérarchie policière et qu'un des collaborateurs du président socialiste de l'Assemblée Claude Bartolone, battu par Valérie Pécresse aux régionales de décembre 2015, en a aussitôt informé "ses contacts journalistes".
"Rendre des comptes"
"Le renseignement aura mis moins d'une heure à être exploité politiquement", écrivent-ils, alors que Valérie Pécresse avait fait de la lutte contre la consommation de cannabis un de ses thèmes de campagne.
Sur sa page Facebook, Valérie Pécresse se dit "frappée de stupeur" à la lecture de ce livre "d'apprendre que j'aurais été victime d'une tentative de déstabilisation politique savamment orchestrée avec la complicité d'un directeur de la préfecture de police, proche de Manuel Valls, Premier ministre à l'époque, et d'un conseiller de Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale".
"Hollande, Valls, Bartolone et Cazeneuve doivent rendre des comptes sur les faits relatés dans ce livre qui, s'ils sont avérés, déshonorent la politique et abîment la démocratie", ajoute-t-elle.
Une prise de position qui fait écho à la nouvelle stratégie de François Fillon: dénoncer un prétendu "cabinet noir" à l'Elysée. Une sorte de cellule clandestine menée par François Hollande qui, selon le candidat de la droite, orchestre les affaires judiciaires contre lui.
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