Inondations en Russie: la montée des eaux ralentit dans la région de Tioumen
Alors que les inondations ont ravagé plusieurs régions de Russie depuis le 8 avril, la montée des eaux a commencé à ralentir dans la province de Tioumen où plus de 3000 habitants ont déjà été évacués. Le dégât des crues est estimé à 40 milliards de roubles, soit environ 400 millions d'euros.
L'eau monte moins intensément à Ichim, la crue se déplace en aval du fleuve, a déclaré le gouverneur de la région de Tioumen Alexander Moor sur sa chaîne Telegram, ce 22 avril.
«Le niveau du matin est de 10,64 mètres», a-t-il écrit, ajoutant que les services de secours s'activaient «24 heures sur 24», alors que le district d'Abat est désormais touché et exige un nouveau déploiement de forces et de moyens.
Il y a deux jours, les autorités locales avaient rapporté que le niveau de l'eau avait atteint 997 centimètres à Ichim, battant le record de 982 centimètres établi en 2017. Selon les prévisions des autorités, le pic de crue des fleuves Ichim et Tobol est attendu du 23 au 25 avril.
Des dégâts estimés à 40 milliards de roubles dans la région de Tioumen
Depuis le 8 avril, la situation d'urgence est en vigueur dans la région de Tioumen. Plus de 3 000 personnes ont été évacuées et près de 500 maisons inondées.
Le niveau d'eau de la rivière Tobol, selon les prévisions de Roshydromet, dépassera 11 mètres. L'évacuation préventive de la population a commencé dans certaines municipalités de la région de Kourgan.
Les régions du sud de l’Oural sont confrontées cette année à des inondations record, notamment dans la région d'Orenbourg. Le 5 avril, le barrage qui protégeait Orsk des eaux de l'Oural s'est rompu, contraignant les autorités à procéder à des évacuations massives.
L'état d'urgence à l'échelle fédérale a été instauré dans les régions touchées. Le gouvernement de la région de Tioumen estime les dégâts causés par les inondations à 40 milliards de roubles, soit 400 millions d'euros.
Les autorités du Kazakhstan voisin ont déclaré que les inondations actuelles étaient les plus catastrophiques depuis plus de 80 ans.