Pèdre Ndiaye, militant des droits de l’enfant : “La priorité n’est pas accordée à l’enfant au Sénégal”
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Malheureusement, regrette-t-il, il a été constaté que la situation des enfants est en train de se dégrader. Et, des meurtres, des viols, des enfants violentés, des harcèlements prennent beaucoup plus de place dans le pays. “On a assassiné aujourd’hui, un enfant de moins de 7 ans. Aujourd’hui, il faut se poser la question sur l’utilité et la nécessité de cette stratégie, dont ses trois piliers sont la protection de l’enfant, la prise en charge et la promotion des droits des enfants. 40% de ces piliers ne sont pas exécutés”, a-t-il rouspété.
Ainsi, Pèdre Ndiaye, intervenant sur les ondes de la Rfm, impute la faute à l’Etat, qui alloue un budget très limité à la politique de l’enfance. Il estime qu’au Sénégal, la priorité n’est pas accordée à l’enfant.
Evoquant la responsabilité parentale, il constate que la famille, devant jouer un rôle dans l’éducation des enfants, n’a plus plus le temps de s’occuper d’eux. Les enfants laissés à eux-mêmes, passent beaucoup plus de temps sur les réseaux sociaux, les séries de télévisées, etc. “Le document de la stratégie, évalué, n’a pas donné des performances dans sa mise en pratique”, retient-il.
Pèdre Ndiaye est d’avis que le sujet des enfants est souvent traité de manière émotionnelle. Conscient de l’impact de la tension politique actuelle, il indique que le moment n’est pas propice à la déstabilisation du pays. Puisque les enfants sont présentement, en train de préparer des examens. Donc, les politiques, recommande-t-il, doivent éviter de préserver la quiétude et la stabilité du pays.