Ragaillardis, les Nantais abordent un tournant dans leur saison à Clermont
Avec huit matchs à venir, sur tous les tableaux, durant le mois de février, le FC Nantes, à la solidité défensive retrouvée, ouvre ce dimanche après-midi sur la pelouse du Clermont Foot, pour le compte de la 19e journée de Ligue 1, une période de saison qui peut lui ouvrir l'appétit... ou le laisser sur sa faim.
"C’est un match capital pour nous." Pedro Chirivella n’y est pas allé par quatre chemins, vendredi, à l’heure d’évoquer le déplacement des Canaris à Clermont, ce dimanche après-midi (15 heures).
Plus qu’une simple mise en bouche préalable à un mois de février surchargé, avec cinq journées de championnat (Marseille, Ajaccio, Lorient, Lens et Rennes), un 8e de Coupe de France (à Angers) et un barrage aller-retour de Ligue Europe face à la Juventus Turin…
"Il peut y avoir une peur d’enchaîner les matchs, et si ce sont des défaites, cela peut nous mettre dans le trou et on jouera le maintien. Mais on peut aussi vivre une grande fin de saison."
"Il faut se dire que l’on peut rêver en grand. On peut faire quelque chose de bien en championnat, en Coupe de France, en Coupe d’Europe aussi. Tout est possible. On a un groupe aujourd’hui prêt à enchaîner non pas les matchs, mais les victoires. Si tu gagnes le premier, tu peux enclencher une bonne dynamique et derrière, quand tu gagnes, tu oublies la fatigue."
Un enthousiasme ressuscité, après un début d’exercice laborieux (13e place, 21 pts), par la bonne passe (2 victoires, 3 nuls en L1) du FC Nantes depuis sa dernière défaite à Reims (0-1) le 6 novembre. Et que le Kanak veut voir prolongée.
"Dimanche, cela va être un match intéressant. Et peut-être un match charnière, un mot que la presse aime utiliser et que je vais employer pour une fois. Charnière parce qu’on peut basculer dans l’idée que l’on peut aller chercher une place bien meilleure que celle qui est la nôtre actuellement, à savoir jouer le maintien. Si le résultat est négatif à Clermont, on se met en difficulté parce que derrière, mercredi, on reçoit Marseille", explique-t-il.
La quête DelortS’il reconnaît que son équipe a des difficultés sur le plan offensif, comme elle l’a prouvé dimanche dernier face à Thaon (N3, 0-0, 4-3 t.a.b) – « peut-être que les attaquants font un gros travail défensif, aussi, alors qu’on était un peu “gruyère” en début de saison, et qu’ils y laissent du jus » –, Antoine Kombouaré n’ignore pas que sa formation n’a pas encaissé de but depuis la reprise post-Mondial, le 28 décembre. Et place sans doute quelques espoirs dans l’arrivée d’Andy Delort, attendue dans les prochaines heures.
Le buteur niçois ne sera toutefois pas au Montpied ce dimanche. Un stade où les Canaris ont enregistré leur dernière victoire à l’extérieur en date, le 3 avril 2022. "Je m’en souviens plus", rigole l’ancien défenseur du Paris SG. "Je ne me rappelle pas du score. 3-2?? Excusez-moi, mais je m’en fous (rires). Ce qui m’intéresse, c’est devant. C’est comment on va être capable de gagner."
Surtout chez un adversaire "en grande forme", dont « Casque d’or » loue les qualités et la mue opérée par Pascal Gastien cette saison. "Il est devenu très pragmatique, hein… Il a une organisation en 5-3-2, c’est costaud. Il n’hésite pas à jouer direct, avec Kyei qui est présent physiquement devant, à jouer les deuxièmes ballons. L’équipe est solide, s’ouvre peu. Il a compris que pour se maintenir, il fallait opérer une bascule : bien jouer c’est une chose, mais gagner, c’est précieux."
Sébastien Devaur