Condamné à douze ans de réclusion pour "séquestration, violences et viols aggravés" sur sa compagne
![Condamné à douze ans de réclusion pour](http://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/justice-affaire-ganthier-cours-criminelle-de-riom_6484725.jpeg)
Johnny Gantner, 37 ans, a été condamné, ce jeudi 11 mai, par la cour criminelle du Puy-de-Dôme, à douze ans de réclusion criminelle pour "séquestration, violences et viols aggravés " sur celle qui était alors sa conjointe.
Johnny Gantner, 37 ans, a été condamné, ce jeudi, par la cour criminelle du Puy-de-Dôme, à douze ans de réclusion criminelle pour " séquestration, violences et viols aggravés" sur celle qui était alors sa conjointe.Tout dans sa compagne l’avait pourtant séduit, "sa personnalité, son charme, son sourire, ses yeux ". Mais de ses yeux, on ne pouvait deviner la couleur, tant ils étaient tuméfiés, le 28 décembre 2019, lorsque les gendarmes étaient intervenus pour faire cesser son calvaire (Notre précédent article).
Il nie les viols et la séquestrationConstant depuis l’instruction, l’accusé a nié les viols et la séquestration "parce qu’elle n’a pas dit non et qu’elle aurait pu partir", ne reconnaissant que les violences. Et encore. "Je ne me souviens de rien. Tout est flou, peut-être à cause de mon traitement." Il est vrai, l’homme est suivi sur le plan psychiatrique depuis longtemps. C’est d’ailleurs à l’hôpital qu’il l’a rencontrée, alors qu’elle était sous curatelle renforcée, comme lui.Me Bertrand Chautard, avocat de la partie civile.Un épisode de bouffée délirante pour une supposée infidélité a conduit "au passage à tabac de la victime".
Elle n’a accepté les relations sexuelles que pour éviter le pire, assujettie dans une relation de maître à esclave. Elle recherchait l’amour, elle a trouvé la violence, l’humiliation, la souffrance et la honte. L’accusé est manifestement dangereux
La crainte d'une récidiveLaure Moisset, avocate générale.Une dangerosité psychiatrique et criminelle, un risque de récidive qui inquiète aussi l’avocate générale, Laure Moisset, qui "requiert douze ans de réclusion ". " Une peine qui tient compte de l’altération de son discernement en raison de sa pathologie. Il souffre d’une psychose évidente mais peut décompenser à chaque fois qu’il stoppe son traitement."
"Demi-fou"Mais pour Me Ribes, qui plaidait l’acquittement pour les viols et la correctionnalisation pour la séquestration (*), "vous ne jugez pas des faits mais un homme".
Me Evelyne Ribes, avocate de la défense.
" Johnny Gantner n’est pas fou, c’est un demi-fou. Son altération du discernement doit être prise en compte dans l’appréciation de la constitution des infractions, dans celle de sa culpabilité et dans le quantum de la peine. Il n’a jamais eu conscience de commettre des viols. La victime, elle-même, ne les a pas vécus comme tels sur le moment et vous a dit, à la barre, que l’accusé ne pouvait pas savoir qu’elle n’était pas consentante. Or, l’élément intentionnel est indispensable."
Le verdictLa cour criminelle du Puy-de-Dôme était présidée par Diane Amacker .L’avocate de la défense n’a pas été suivie par la cour qui, outre les douze ans de réclusion, a prononcé une obligation de suivi sociojudiciaire pendant dix ans, une injonction de soins, une interdiction d’entrer en contact avec la victime et son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Géraldine Messina(*) Les faits se sont déroulés du 25 au 28 décembre 2019. L’auteur d’une séquestration encourt 20 ans, mais seulement 5 ans, s’il libère sa victime avant le 7e jour. L’avocate plaidait le fait que l’accusé était sorti de l’appartement et que la victime aurait pu partir.