Guillaume Meurice annonce avoir reçu un "avertissement" de Radio France après un sketch sur Benyamin Netanyahu
L'humoriste a suscité la polémique pour des propos tenus dimanche 29 octobre dernier sur France Inter. Il annonce "contester en justice" cette sanction.
L'humoriste Guillaume Meurice a reçu un "avertissement" de la direction de Radio France qu'il va "contester en justice", a-t-il annoncé lundi 6 novembre au soir à l'AFP, à la suite d'un sketch sur France Inter comparant le Premier ministre israélien à un "nazi sans prépuce".
"J'ai bien eu un avertissement et je vais le contester en justice", a indiqué Guillaume Meurice, confirmant une information du Monde. Contactée par l'AFP, Radio France n'a pas souhaité commenter.
En cause, une sortie polémique à propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans le cadre de l'émission de Charline Vanhoenacker, diffusée dimanche 29 octobre sur France Inter.
Un contexte de tensions invoqué par Radio FranceSuggérant une idée de "déguisement pour faire peur" à l'occasion d'Halloween, Guillaume Meurice y a évoqué un "déguisement Netanyahu", "une sorte de nazi mais sans prépuce".
Dans un courrier envoyé lundi 6 novembre aux salariés de Radio France, consulté par l'AFP, la présidente du groupe public Sibyle Veil a rappelé "le devoir de responsabilité des médias, singulièrement d'un média de service public comme Radio France", dans le contexte de tensions générées par le conflit au Proche-Orient.
Cette exigence de responsabilité (...) s'impose à chaque salarié de Radio France, y compris aux humoristes. [...] Ce n'est pas entraver la liberté d'expression et le droit à la caricature - auxquels nous sommes très attachés - que d'appeler au discernement.
L'humour "n'a pas vocation à ajouter de la division à la division", y écrit la patronne de la maison ronde, selon qui la liberté d'expression doit s'accompagner de "la capacité à reconnaître en toute humilité une erreur d'appréciation".
"Chacun doit être solidaire de l'intérêt général, doit exercer son métier dans le respect de nos valeurs, sans porter préjudice au service public et à sa vocation universelle. Quand ce n'est pas le cas, des sanctions sont légitimes et sont prises", explique Sibyle Veil, sans préciser la teneur de ces sanctions.
L'Arcom a annoncé la semaine dernière avoir été saisie sur cette séquence, qu'elle doit étudier.
Avec AFP