Des professionnels de réanimation partagent leur expérience en congrès à Vichy

Des professionnels médicaux et paramédicaux échangent, jusqu’à ce vendredi 29 mars, à Vichy, sur la prise en charge des patients en réanimation dans les hôpitaux de proximité.

Mise en lumière durant la crise sanitaire liée à la propagation du Covid 19, la réanimation sort de ses murs pour participer, à Vichy, à deux jours d’échanges autour de ses pratiques.

Organisé tous les ans dans une ville différente, le congrès du Collège de réanimation des hôpitaux extra-universitaires de France (Creuf) se déroule, depuis jeudi et jusqu’à ce vendredi, au Palais des congrès, avec des professionnels de santé français et belges, des exposants de matériels médicaux et des soignants de l’hôpital Jacques-Lacarin pour assurer l’organisation en coulisses.

Derrière ce sigle, une association qui entend promouvoir « l’exercice en dehors des centres hospitaliers universitaires (CHU) d’une spécialité éminemment technique, mais qui doit rester humaine », affirme Francesco Santoli, président du Creuf et chef du service de réanimation du centre hospitalier Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Outre la qualité et la sécurité des soins, les participants abordent d’autres thématiques comme la fin de vie et le relationnel avec l’entourage du patient. « On essaie de s’améliorer sur cette communication en permettant aux familles de participer aux soins en réanimation, relate Ramin Ravan, chef de service à l’hôpital de Vichy. Cela peut être la coiffure, les soins du corps… »

Une recherche d’humanisation dans un environnement pouvant être déstabilisant. De multiples machines et diverses professions se côtoient dans ces services, du médecin réanimateur à l’agent de secrétariat en passant par les infirmiers, les aides-soignants, les kinés, les orthophonistes pour la récupération de la voix, les troubles de la déglutition, les psychologues… « La réanimation est une spécialité dispendieuse, mais indispensable, expliquent les organisateurs. Sans réanimation, il ne peut y avoir de chirurgie lourde, de coronarographie et de maternité. »

Texte Estelle Dissay Photos François-Xavier Gutton