Sarkozy président-candidat ? La Haute autorité de la primaire à droite "va être saisie"
Gérard Larcher, membre du Comité d'organisation de la primaire de droite, a indiqué mercredi que la Haute autorité de cette primaire "allait être saisie" sur le cas de Nicolas Sarkozy, à qui ses rivaux reprochent d'utiliser les moyens du parti pour sa candidature encore non déclarée.
"La primaire, il faut que ça soit un succès numérique (quatre millions de votants), politique (celui ou celle qui sortira devra être président de la République) et éthique. Nous recevons l'avis aujourd?hui d'un certain nombre d?autres candidats à la candidature (...) qui attirent l'attention sur cette utilisation des moyens du parti. On l'examinera tranquillement", a déclaré le président du Sénat sur iTELE.
"Je sais que la Haute autorité va être saisie. On laisse le temps de l'examen par la Haute autorité. Si on veut que la primaire soit un succès, on ne doit pas vivre de pulsions successives, il faut faire en sorte que ça se passe le plus loyalement possible", a poursuivi celui qui se félicite de son titre de "sage" de cette commission d'organisation de la primaire, réunie mercredi en fin d'après-midi.
"En même temps, Nicolas Sarkozy est un bon président, qu?il s'exprime comme président du parti, je trouve pas ça illégitime", a poursuivi le sénateur des Yvelines.
Interrogé sur les propos de M. Larcher, l'ordonnateur de la primaire, le député Thierry Solère, a rappelé à l'AFP que les règles étaient "précises": "Si un membre de la direction du parti est candidat à la primaire, il doit démissionner de la direction dès son annonce, et au plus tard le 25 août."
Nicolas Sarkozy, qui est en réunion publique mercredi soir à Saint-André-lez-Lille, suscite l'agacement croissant de ses concurrents déclarés depuis des mois, de François Fillon à Alain Juppé, en passant par Hervé Mariton, qui lui reprochent de coiffer simultanément la casquette de président du parti et de manière officieuse, celle de candidat.
M. Larcher a observé le "soutien clair" de François Baroin, "excellent président de l'Association des Maires de France", à Nicolas Sarkozy, annoncé dimanche. "En même temps, ils ont des vraies différences, sur la question de la laïcité, de la réforme territoriale".