JO-2024/Tahiti: le projet de construction d'une tour pour le surf "continue", assure Estanguet
"Nous respectons la décision qui a été prise à la quasi-unanimité localement de continuer de lancer ces travaux de construction", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse de fin d'année au siège du Cojo.
Une volonté réaffirmée alors que, dans un communiqué mardi, l'ISA a dit avoir proposé au gouvernement polynésien, ainsi qu'aux organisateurs des JO, de se passer de la tour sur le site de Teahupo'o et de juger l'épreuve via des images aériennes et prises depuis le rivage et la mer.
Cette option "a déjà été expertisée et étudiée récemment, et n'a pas été jugée possible, faisable sur plusieurs sujets: sur le plan technique pour réaliser des images mais aussi en matière de sécurité, elle pose beaucoup de questions", a indiqué Tony Estanguet.
"A cinq mois des tests, à huit mois des Jeux, il faut qu'on puisse aller de l'avant", a de son côté souligné Etienne Thobois, directeur général de Paris-2024.
La proposition de l'ISA a été faite au moment où le gouvernement polynésien a annoncé que l'épreuve allait pouvoir être maintenue sur le site de Teahupo'o, le 10 décembre.
Le président polynésien Moetai Brotherson a présenté un calendrier de travaux qui doit aboutir à une tour fonctionnelle le 13 mai, quelques jours avant l'étape du tour mondial de la World Surf League (WSL).
Il s'était prévalu d'avoir obtenu le soutien "unanime de tous les maires, de la fédération de surf (de Tahiti, NDLR) et même des associations, à part une, et d'un surfeur, qui pense représenter la communauté des surfeurs".
"Le projet continue, c'est le souhait des acteurs locaux réunis derrière leur président Moetai Brotherson", a estimé M. Estanguet.
Le président polynésien a lui expliqué mardi à un journaliste de l'AFP qu'il ne fallait "pas se réveiller au moment du buzz". "L'ISA est associée depuis le début à ces épreuves de surf des JO. C'est un peu tard pour se réveiller".
Début décembre, lors d'essais techniques, une barge prévue pour l'installation de la tour en aluminium redimensionnée avait brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux. Le test avait été "mal préparé", avait jugé la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra. L'ISA avait salué la suspension des travaux.